Solaris chauffe son usine à l’aide d’un mur solaire

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De plus en plus sensibles aux retombées de leurs opérations, les entreprises et manufactures commencent à instaurer des mesures pour en atténuer les impacts sur l’environnement. Le plus récent exemple en la matière est l’installation d’un mur solaire par Solaris, pour chauffer son usine de portes et fenêtres de L’Ange-Gardien.

Composé de plaquettes de polycarbonate semi-translucides qui captent les infrarouges, le mur d’une dimension de 150 pieds de long par 21 pieds de haut s’étend sur la façade sud du bâtiment situé au 6150 du boulevard Sainte-Anne. «Étant décalé par rapport à l’usine, cela crée un effet de serre localisé dans lequel l’air surchauffé est récupéré et soufflé à l’intérieur», explique en entrevue l’architecte et vice-président aux opérations de Solaris, Michel Blondeau.

À son avis, il est possible d’obtenir par ce principe un différentiel de température pouvant atteindre jusqu’à 23 Celsius avec l’extérieur. «Surtout en hiver, précise-t-il, lorsque le soleil rayonne davantage à l’horizon et, donc, éclaire le mur plus directement.»

Le projet de mur solaire a nécessité un investissement de 130 000 $. Ces coûts ont été financés à 75 % par l’Agence de l’efficacité énergétique, désormais intégrée au ministère des Ressources naturelles du Québec. Une aide indispensable qui permet à l’entreprise d’espérer rentabiliser cet effort éconergétique en trois ans. Un court délai qui incite les entrepreneurs à embarquer dans l’aventure de l’efficacité énergétique.

À cet égard, Solaris prévoit réduire sa consommation de propane de 24 000 litres par an pour le chauffage de son usine grâce à cette initiative. Selon M. Blondeau, cela représente une diminution des rejets de 35 à 37 tonnes de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Plus écologique encore, la conversion à l’électricité aurait toutefois été beaucoup plus dispendieuse pour l’entreprise.

Rôle social

Conscient du rôle social que son employeur doit jouer pour sauvegarder l’environnement, Michel Blondeau, estime que cette initiative s’inscrit dans la philosophie de l’entreprise. «Nous avons entamé un processus de réduction de notre consommation d’énergie depuis 2008. Les efforts se poursuivent en ce sens, note-t-il, et prochainement nous nous attaquerons à une analyse afin d’optimiser le système d’éclairage de notre plan de travail.»

Solaris se targue d’être la première manufacture de portes et fenêtres de la région de Québec à tirer avantage d’un mur solaire. Elle a toutefois été précédée par d’autres entreprises, ce qui confirme l’intérêt du milieu industriel pour une meilleure efficacité énergétique.

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